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Madame Caroline Désir, de grâce, n’assassinez pas Mozart !

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Nous, parents, soutenons la lettre ouverte de l’Association des Directions de l’Enseignement Spécialisé fondamental catholique subventionné à Mme Caroline Désir, Ministre de l’Éducation.

Les Directions s’alarment, à juste titre, du fait que la circulaire de rentrée prévoit la suppression de l’intégration pour les élèves à besoins spécifiques de l’ordinaire. Un énorme retour en arrière puisque, pour en bénéficier, ces élèves devront passer au minimum 2 trimestres dans l’enseignement spécialisé !

Il faut savoir que la plupart des élèves à besoins spécifiques sont scolarisés dans l’ordinaire, ce dispositif leur permettait donc d’y rester tout en leur apportant une aide leur permettant de réussir leur parcours.

Le Pacte d’Excellence est aussi remis en cause, puisque les circulaires destinées à l’enseignement ordinaire recouvrent les missions des futurs pôles territoriaux de ressources pour l’intégration, alors que c’étaient des écoles d’enseignement spécialisées qui devaient assurer ces missions.

Responsable dans diverses associations, je suis aussi maman d’un enfant autiste. Wolfgang, dont les médecins m’avaient conseillé de le placer en hôpital de jour tellement ses symptômes étaient importants, a pu bénéficier de l’excellence de l’enseignement spécialisé et y progresser rapidement, si bien qu’il a pu intégrer l’école ordinaire. Grâce à l’inclusion, lui, comme 7 autres de ses camarades, certains venant du spécialisé, certains étant déjà dans l’ordinaire, ont pu bénéficier dans sa classe de 2 instituteurs à plein temps, dont l’un était spécialisé, et d’un encadrement paramédical, durant toutes leurs années de primaire. La dernière année, tous les élèves ont obtenu leur CEB, car l’aide a bénéficié à tous les enfants de la classe en difficulté : c’était le Pacte d’Excellence avant l’heure.

Wolfgang vient de terminer brillamment ses études secondaires et a obtenu son CESS avec distinction, dans une école réputée. Et cela me brise le cœur de savoir qu’aucun autre petit enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles ne pourra avoir la même chance.

Madame Désir, de grâce, n’assassinez pas Mozart !

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