Image d'illustration : une femme guide un enfant. La photo est barrée du texte : "CPMS en danger" ?

Le coup de gueule d’Isabelle Resplendino

Mais quand je lis ça : « “Les normes actuelles ont été établies en 1960 : on crée un emploi en centre PMS ordinaire par tranche de 750 élèves et par tranche de 250 élèves dans un PMS spécialisé. L’objectif est d’arriver à 400-450 pour l’ordinaire, à 125-150 pour le spécialisé. Cela permettrait d’être davantage sur le terrain, de fonctionner comme on fonctionne à l’heure actuelle pour le spécialisé et de désengorger la deuxième ligne, les SPJ, les SAJ, les services neuropédiatriques… vers lesquels on est parfois amené à rediriger les familles quand on manque de moyens. Le PMS est le premier interlocuteur des familles et des écoles”, rappelle le psychologue. »

ATTENTION à ce qui va suivre : je ne jette pas la pierre sur des professionnels qui, pour leur grande majorité, effectuent leur travail correctement et avec cœur. Mais quand je lis ça, je ne peux plus me taire sur des dysfonctionnements qui, si je n’avais pas été là, auraient abouti à des placements abusifs et dramatiques, du fait personnes qui n’ont de professionnel que le titre.

Quand je lis ça, JE DIS NON. En vérité, certains Centres PMS aident des écoles qui sont VEXÉES sur des parents qui veulent changer d’école ou dont les écoles veulent se DÉBARRASSER des enfants (et je pèse mes mots) à l’aide de SIGNALEMENTS ABUSIFS.

J’ai même connu un CPMS qui arguait d’un conseil de classe antidaté pour appuyer ses dires.

Ils ne redirigent pas amicalement ces familles. Ils les jettent dans la gueule du loup.

Les SAJ et les SPJ sont débordés. Il est temps qu’ils ne s’occupent que des enfants réellement en danger. Non, l’autisme n’est pas la faute de la mère. Non, le diagnostic d’autisme/de handicap n’est pas une invention de la mère qui aurait un syndrome de Munchhausen par procuration et aurait donc mystifié un armée de (vrais, ceux-là) professionnels de l’autisme en obtenant un diagnostic d’un centre pluridisciplinaire dédié.

Oui, le diagnostic de Trouble de Spectre Autistique est bien la dénomination actuelle de l’autisme, qu’on pouvait diagnostiquer autrefois en Trouble Envahissant du Développement.

Se trouver dans un cabinet de juge et entendre des professionnels (dont le comportement ne l’est guère) lui dire que ces dénominations ne sont pas de l’autisme, (oui je vous jure !) pour arriver à placer l’enfant dans un établissement tout-venant où son handicap ne sera pas pris en compte, où il est susceptible de se retrouver déscolarisé/maltraité/voire abusé et son avenir des plus sombres (SDF ? Toxicomane ? Délinquant ? Prostitué ?) et son espérance de vie raccourcie, ça vous fait de drôles d’expériences.

Si les CPMS veulent le soutien plein et entier des associations, ils doivent éliminer les brebis galeuses de chez eux.

#Mons #Charleroi #Auderghem

Lire l’article de l’Avenir du 9 octobre 2024.