Brève « analyse » du plan d’action fédéral handicap 2021-2024
Il s’agit d’un plan qui a l’air ambitieux, espérons que toutes ses promesses pourront se réaliser en ce laps de temps assez court.
Plusieurs côtés positifs : d’une part, les associations des usagers y étaient représentées par le CNSPH (Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées) – avec le bémol que ce dernier soit aussi composé de représentants d’associations gestionnaires – et d’autre part, Unia (service public indépendant qui lutte contre la discrimination, promeut l’égalité et protège les droits fondamentaux, en l’occurrence la convention relative aux droits des personnes handicapées) était aussi partie prenante.
Aussi, un rapport d’évaluation est prévu à mi-parcours (fin 2022) et un rapport final début 2024.
Le plan fait le pari d’y associer les entités fédérées. Au vu de notre mille-feuilles politique, ce sera plus facile à dire qu’à faire… L’inclusion commence dès le plus jeune âge et nous voyons peu ou pas de lien avec la petite enfance et le scolaire dans ce plan. Il semble difficile de pratiquer l’inclusion par le travail si l’inclusion dans la formation n’a pas précédé. D’ailleurs, le délégué général aux droits de l’enfant n’a pas non plus été consulté.
Ce plan se vante d’avoir « aboli le prix de l’amour », alors que cette abolition est juste valable pour l’allocation d’intégration, et pas celle de l’allocation de remplacement de revenus.
Nous n’allons pas détailler toutes les nombreuses propositions, il est important que les personnes intéressées prennent le temps de les lire dans le rapport.
Une autre proposition est faite pour les étrangers en situation de handicap, mais cela n’englobe apparemment pas les 10 000 Français résidant chez nous, qui, il est vrai, dépendent de la région wallonne et de la fédération Wallonie-Bruxelles pour la scolarisation.
Soyons donc attentifs lors de la présentation des rapports d’évaluation pour voir quels objectifs ont été atteints.