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Nous avons alerté sur la circulaire de rentrée de Fédération Wallonie-Bruxelles qui, en attente du prochain décret, ferme la porte de l’aide à l’intégration des élèves à besoins spécifiques de l’enseignement ordinaire, dont on sait qu’ils font partie de la majorité des élèves bénéficiant de ce dispositif, étant plus nombreux que ceux issus de l’enseignement spécialisé. Lire ici notre communiqué de presse.

Les directions d’école aussi se sont mobilisées. Voir ici ce reportage. La ministre leur a répondu que le budget de l’intégration de l’année dernière était préservé, et que les futurs pôles ressources territoriaux pour l’intégration seraient chargés de l’accompagnement de ces élèves via les aménagements raisonnables. Lire ici la réponse de la ministre.

Et c’est bien là où le bât blesse : nous parlons bien d’une population pour qui les aménagements raisonnables ne suffisent pas, et qui avait besoin de ces périodes d’intégration. Or, en écartant la plus grande part de la population qui bénéficiait jusqu’à présent de cette intégration, le budget préservé de l’année précédente ne sera pas entièrement dépensé. L’année suivante, lors du vote du budget, il sera donc logiquement amputé de ces dépenses non exécutées.

C’est ainsi qu’en France, on a procédé récemment au démantèlement du Centre Expert Autisme Limousin, en abaissant l’âge maximum des enfants bénéficiaires du dispositif à 4 ans au lieu de 6 : étant donné l’âge moyen du diagnostic assez tardif, la moitié de la population s’est retrouvée dans les files d’attente des dispositifs classiques, qui étaient pourtant déjà plus qu’engorgés. Et, comble de l’ironie, des parents se sont tournés vers la Belgique pour essayer de trouver une solution adéquate.

Un proverbe disait : « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». La politique moderne consiste non plus à le tuer, mais à l’affamer.

La ministre répond aussi que les travaux menés dans cette perspective font l’objet de concertations régulières avec les fédérations des pouvoirs organisateurs, les organisations syndicales, ainsi que les fédérations d’associations de parents. Il s’agit des fédérations d’associations de parents d’élèves, généralistes de l’enseignement. Les associations de parents d’enfants à besoins spécifiques n’y sont pas invitées, ce qui est tout à fait contraire à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, que la Belgique a pourtant signée et ratifiée depuis belle lurette…

La député Mathilde Vandorpe a commencé à poser une question à la ministre, mais le temps imparti étant trop court, et pour la question, et pour la réponse de la ministre, le sujet sera à nouveau abordé la semaine prochaine, nous y reviendrons donc probablement. On peut visionner l’intéressant échange ici.

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